jeudi 12 février 2009
mercredi 7 janvier 2009
JACK LEMMON
Après une enfance dans le Massachusetts et un passage à la Phillips Academy puis à l'Université d'Harvard, Jack Lemmon s'engage dans la marine durant la Seconde Guerre mondiale.
Dès son retour aux États-Unis, il devient un acteur populaire, spécialisé dans la comédie.
Il fait ses premiers pas au cinéma en 1949 avec la comédie It Should Happen to You de George Cukor.
Il est surtout connu en France pour ses collaborations avec Billy Wilder, qui lui offre notamment le fameux rôle du contrebassiste travesti aux côtés de Tony Curtis et de Marilyn Monroe dans Some Like It Hot en 1959, ou encore celui de l'employé falot amoureux de Shirley MacLaine dans The Apartment en 1960.
Jack Lemmon a obtenu deux Oscars : celui du meilleur second rôle en 1956 pour Mister Roberts de John Ford et celui du meilleur acteur en 1974 pour Save the Tiger de John G. Avildsen.
Distingué et éclectique, l'acteur a aussi privilégié un cinéma indépendant, engagé et militant comme en témoignent les deux films qui lui ont valu le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes (il est le seul acteur avec Marcello Mastroianni à avoir réussi le doublé) : The China syndrome de James Bridges (1979) et Missing de Costa-Gavras (1982).
Il a souvent été associé au comédien Walter Matthau. Ces deux complices auront partagé l'affiche d'une dizaine de longs métrages, parmi lesquels The Fortune Cookie de Billy Wilder, Grumpy Old Men ou encore The odd couple.
Un acteur au talent immense qui a bien mérité son étoile sur le Hollywood Boulevard.
Filmographie sélective :
Bell, book and Candle de Richard Quine
Some Like it Hot de Billy Wilder
The Apartment de Billy Wilder
Irma la douce de Billy Wilder
How to murder your wife de Richard Quine
The Fortune cookie de Billy Wilder
The odd couple de Gene Saks
The Out-of-Towners d'Arthur Hiller
Avanti ! de Billy Wilder
The Prisoner of Second Avenue de Melvin Frank
The China syndrome de James Bridges
Glengarry Glen Ross de James Foley
Short Cuts de Robert Altman
Grumpy old men de Donald Petrie
Ce soir, je dors à Hollywood.
« Si le docteur Colden était un acteur, ce serait Robert Redford.
Un de ces « vieux beaux » qui n’allume que les minettes cherchant désespérément le malsain réconfort d’une image paternelle.
Le docteur Colden est mon psy. Et il ne me rassure pas plus qu’il ne m’inquiète. Il représente juste une tranche horaire de ma semaine, qui vient se faufiler au sein d’un contexte familial trop néfaste. Ses séances sont sensées m’apaiser et m’aider à régir ma vie avec plus de confiance. Elles ne parviennent qu’à faire surgir de nouvelles questions cruciales chaque semaine.
En l’occurrence, j’ai décidé de laisser tomber la psychanalyse. Pour un petit moment en tout cas. Demain, je m’envole pour Los Angeles, où m’attendent soleil, gloire et fortune ! Trois éléments qui sont difficilement palpables ici, à Palmyra, NJ. Le docteur Colden me déconseille fortement d'entreprendre un tel voyage. Je le soupçonne surtout de prendre conscience qu'il devra faire une croix sur ma contribution substantielle de 67$ par semaine.
Mr Lovejoy, mon prof d’écriture à l’Actors Studio de New-York, m’a offert une opportunité que je ne peux rater sous aucun prétexte : rencontrer une grosse huile des studios Mountain Pictures.
A vrai dire, ils sont essentiellement à l’origine de la plupart des bouses blockbusterisées qui sortent depuis près de 5 ans, mais qu’importe, je suis prêt à faire des concessions. En tout cas, dans un premier temps…
Inventaire de la valise n°1 :
-Une trousse de toilette
-Sept slips
-Quatre paires de chaussettes (je mettrai des tongues)
-Six chemises à motifs
-Un pantalon long
-Trois bermudas
-Un ordinateur portable
-Un tube d’anxiolytiques
-Deux puffs de réserve de Ventolin
Inventaire de la valise n°2 :
-Une bombe de Pledge
-Deux masques anti-poussière stériles
-Quatre chiffons doux sous protection cellophane
-Un vaporisateur de voyage d’essence de vanille
-Un flacon de détergent lavande à l’eau de javel
Me voici paré à toute éventualité. Le monde pourrait s’écrouler demain, j’ai de quoi survivre.
Hollywood, here I come !!!! »
Journal d’Orson Wells, 24 Février 2009.